Comment définir les bons KPIs pour son business ?
Lise Slimane
5min
Les KPIs (Key Performance Indicators) sont des indicateurs qui permettent de mesurer la progression d’équipes vers leurs objectifs. Travailler sans ces outils de mesure serait similaire à une traversée de l’Atlantique sans instruments de navigation : l’arrivée à destination serait périlleuse puisque le trajet se ferait “à l’aveugle” ⛵
Découvrez dans cet article comment mettre en place les bons KPIs pour votre business.
Vous l’aurez compris : les KPI sont des alliés essentiels pour le succès d’une entreprise ! Ils permettent :
Les objectifs sont représentés par l’ensemble des résultats que l’entreprise souhaite atteindre. Pour réussir, les collaborateurs de l’entreprise vont élaborer des stratégies et les exécuter de façon opérationnelle avec des actions au quotidien, réparties entre de nombreuses équipes.
Les KPIs, quant-à-eux, sont des outils de mesure pour s’assurer que les actions sont pertinentes, et qu’elles permettent de se rapprocher des résultats. Ces indicateurs sont à suivre régulièrement pour s’assurer que les choix stratégiques soient pertinents et que l’entreprise progresse vers sa vision.
Avant de déterminer les KPIs, il faut d’abord s’accorder sur une vision pour l’entreprise, des objectifs et des résultats.
Cette étape préalable est délicate : pour déterminer ses objectifs, il faut utiliser la même rigueur que pour choisir ses indicateurs ! Fort heureusement, plusieurs méthodes existent pour faciliter cette réflexion.
Certains objectifs sont liés à la performance (notamment financière) d’une entreprise. C’est le cas de la méthode de la méthode OKR (Objective Key Result) et de la méthode 4DX (4 Disciplines of Execution).
Bien que similaires, on choisira plutôt la méthode OKR lorsque l’objectif d’une entreprise est la réalisation de sa mission, tandis que la méthode 4DX sera privilégiée pour un objectif de chiffre d’affaires, de rentabilité ou de performance. Notons qu’une organisation pourra, tout au long de sa vie, basculer d’un objectif à l’autre selon les priorités du moment.
Avec la méthode OKR, l’accent est mis sur le sens d’un projet collectif :
Chaque objectif est directement rattaché à la mission de l’entreprise. Cela permet d’ajouter du sens au travail de tous les collaborateurs. Ensuite, ces objectifs sont déclinés en résultats-clés, mesurables et surtout réalistes : l’entreprise doit être capable d’agir !
La méthode 4DX, quant-à-elle, propose d’optimiser chaque ressource disponible pour atteindre un objectif unique :
Avec cette approche, les dirigeants priorisent l’objectif qui aura un impact très fort sur la pérennité et la performance de l’entreprise.
Cette méthodologie repose sur l’observation suivante : il est plus facile de mettre en place des stratégies que de les exécuter. Pour réussir, il faut faire preuve de discipline en simplifiant les missions de chacun, et en se fixant quelques priorités.
En mettant en place les 4 disciplines suivantes, l’entreprise s’assurera d’être opérationnelle :
Le plus souvent, il s’agit d’exécuter des tâches pour honorer les commandes de clients.
L’utilisation des SLA (Service-level agreement) permettra de déterminer les objectifs des équipes. Il suffit de lire le contrat, point par point, puis de traduire chaque engagement par un résultat à atteindre !
Avant de choisir ses KPIs, il est important de penser à ses objectifs et aux résultats attendus !
Les méthodes OKR et 4DX apportent de la clarté autour de la performance interne d’une entreprise, tandis que l’utilisation de SLA et contrats guide les équipes dans la bonne réalisation des engagements avec des parties externes à l’organisation !
Voici une liste d’indicateurs de performance, classés par activité, pour vous inspirer :
Secteur : | Exemples : |
KPI pour sites web |
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KPI sales (vente) et marketing |
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KPI pour service client |
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Cette liste est non-exhaustive. Une fois encore, c’est en partant de vos objectifs, vous pourrez identifier des indicateurs pertinents pour votre activité.
Une fois encore, il existe plusieurs méthodes pour relever, présenter et analyser les chiffres liés à chaque indicateur. Il est possible de calculer :
Il est possible de regrouper ces données dans de simples tableurs excel. Cependant, des outils permettent d’automatiser la collecte, le calcul et l’analyse des performances.
Appelés “dashboards” (tableaux de bord), ces applications se connectent à vos systèmes existants : MixPanel, Google Analytics, KissMetrics et Amplitude sont des exemples d’outils utilisés par de nombreuses entreprises. Seule limite : ces logiciels sont, en général, spécialisés dans un domaine (produit, business, site web…). Pour les relier tous ensemble, vous pourrez compter sur Zapier.
Dans tous les cas, gardez à l’esprit que les outils utilisés doivent être collaboratifs : ils seront utilisés et consultés au quotidien par une grande partie de vos équipes !
Avant toute chose, il faut distinguer le choix, la mesure et le calcul des KPIs :
Ces indicateurs doivent être observés régulièrement. Ainsi, ils peuvent être mesurés avec :
Les KPIs ne sont pas des outils punitifs. D’ailleurs, les faibles performances d’un indicateur sont rarement liées au travail d’un seul collaborateur.
Ces échecs peuvent aussi dépendre de failles liées à des actions internes et à des aléas externes (comme l’actualité, le dynamisme de l’économie, les saisons, les périodes congés ou les tendances sur le marché).
Pour gagner la confiance, et donc l’adhésion de vos équipes, les KPIs doivent être perçus comme des outils efficaces, au service de leurs progressions.
Ils représentent des défis à relever, ce qui est très motivant ! De plus, chaque collaborateur aura une idée précise des tâches à réaliser pour fournir un travail satisfaisant. Enfin, la division des projets en responsabilités individuelles valorise le travail de chacun.
Ainsi, l’échec d’une action sera analysé par les membres de plusieurs départements : ce sera l’occasion d’un apprentissage collectif.
Les réussites, quant-à-elles, devront célébrer la force de l’équipe toute entière, mais aussi les talents de façon individuelle.
La première étape consiste à échanger avec ses équipes : chaque collaborateur auquel des KPIs sont attribués doit comprendre à quoi ils sont reliés (en termes de business) et en quoi les volumes décidés sont légitimes. Cette démarche pédagogue fera tomber les éventuelles rétiscences.
Ces indicateurs font le lien entre, d’un côté, les objectifs de l’entreprise et de l’autre les performances individuelles nécessaires pour les atteindre.
Ainsi, les KPIs peuvent être calculés par rapport aux chiffres de l’année passée ou à des projections et prévisionnels. Ils doivent ambitieux tout en restant réalistes pour que les équipes y adhèrent.
Toutefois, imposer de nouveaux indicateurs de performance peut bouleverser le fonctionnement d’une organisation en interne, surtout s’il s’agit d’une pratique étrangère à la plupart des salariés.
Dans ce cas, il est possible d’avoir recours à un expert, c’est-à-dire à un consultant indépendant et spécialisé en management ou conduite du changement, dont le rôle est d’accompagner des équipes face à des transitions et/ou des objectifs.
En tant que professionnel spécialisé et externe à l’entreprise, il dispose d’un double avantage : une légitimité par rapport à ses recommandations, et un regard neuf sur les dynamiques en interne !
Pour échanger avec un consultant en management, rendez-vous sur Malt !
Sources :
Comprendre les OKR (Objective Key Results) : https://www.workpath.com/en/magazine/okr-vs-kpi-a-delineation/
Les 4 disciplines de l’exécution par Chris McChesney, Jim Hulin et Sean Covey : https://www.franklincovey.com/Solutions/Execution/4-disciplines.html